Le côté écologique des voitures électriques est loué grâce à sa faible émission de gaz à effet de serre (GES). La réduction significative de l’impact carbone est au cœur des préoccupations de tous. La mise en lumière des différences entre ces véhicules et les types thermiques permet de mieux orienter le choix au moment de l’achat, mais surtout de sensibiliser les usagers.
Les caractéristiques fondamentales des deux motorisations
Le moteur est la pièce maîtresse qui fait fonctionner les voitures. Ces deux types de voitures sont équipés d’une motorisation spécifique, différente l’une de l’autre, rendant fort intéressante leur comparaison. Cette évaluation permet d’apprécier le pour et le contre de chaque modèle.
Le fonctionnement d’un moteur thermique
D’une manière générale, un moteur thermique passe par quatre phases pour se mettre en marche et faire rouler les voitures à essence. Les cylindres sont les pièces principales qui s’activent.
- Le piston descend et, par le biais du soupape, il procède à l’aspiration du mélange de carburant et d’air.
- Il remonte pour se retrouver à sa place initiale au niveau des cylindres, puis compresse ces éléments.
- Au moment du démarrage, la bougie s’allume et produit une étincelle qui provoque l’explosion de l’air et de l’essence. Cette pression déplace le piston vers le bas.
- La dernière étape est le refoulement qui consiste à éliminer les gaz brûlés par expulsion via la soupape. Durant cette phase, le piston remonte pour revenir à sa position originelle.
Des similarités existent dans le mode de fonctionnement des moteurs thermiques diesel et à essence. Les deux systèmes utilisent les quatre temps, mais une légère différence existe.
- L’aspiration est effectuée par des fentes et non par les soupapes. Elles sont localisées sous le piston qui remonte à ce moment.
- Le diesel n’est pas équipé de bougie d’allumage. Seule la pression au niveau du piston déclenche l’explosion du mélange air et carburant.
- Le gaz brûlé est évacué par le haut lorsque le piston se déplacer vers le bas.
Le principe du moteur électrique
Les non-habitués aux véhicules électriques appréhendent souvent leur utilisation, surtout en cas de panne. Leur système étant complètement différent de celui du moteur thermique, les usagers croient qu’il est beaucoup plus compliqué. Pourtant, l’absence du gaz d’échappement, du vilebrequin, des soupapes, des pistons et des cylindres ne doit pas faire peur. Au contraire, les moteurs électriques disposent d’un système plus simplifié, car ils sont équipés unqiuement d’un rotor et d’un stator.
L’électricité passe par les bobines conductrices qui se trouvent à l’intérieur du stator. Les électrons en mouvement produisent un champ magnétique. La force électromagnétique ainsi créée va faire tourner le rotor qui entraîne les pneus. L’un des atouts majeurs de ce système est le retour de l’énergie vers la batterie lorsque le conducteur freine et que les roues s’arrêtent.
Les principales innovations technologiques
Les recherches et développements étant en perpétuelle évolution, les voitures électriques s’améliorent au fur et à mesure afin de répondre aux exigences des utilisateurs. Les éléments qui ont connu une véritable réforme technologique sont :
- la recharge sans fil pour bientôt (un essai à Balingen en Allemagne) ;
- l’intégration des systèmes d’exploitation dans ces véhicules ;
- le système V2G (Vehicle-to-Grid) qui permet d’utiliser la batterie à d’autres fins lorsqu’elle ne sert pas à la voiture ;
- la connectivité possible avec les smartphones ;
- l’éclairage intelligent ;
- les toits captant les rayons UV pour produire de l’énergie solaire destinée à la voiture ;
- l’assistance avancée au chauffeur ;
- les écrans tactiles et les tableaux de bords numériques ;
- la conduite autonome ;
- la recharge rapide.
Le coût initial : un investissement à bien calculer
Une grande différence existe entre le prix d’achat d’une voiture électrique et thermique. Or, le véritable coût d’un véhicule ne se limite pas au montant déboursé lors de l’acquisition. Un tel investissement inclut aussi le budget mensuel à prévoir pour l’entretien, les assurances et la recharge ou le carburant.
Prix d’achat comparé des modèles équivalents
Pour l’heure, la valeur des voitures dotées d’un moteur électrique est plus élevée. Un tel coût s’explique par la batterie qui équipe ces véhicules et par les R&D (recherches et développements) qui sont onéreux. Leur conception limitée en nombre restreint, par rapport aux roulants thermiques, justifie également leur cherté.
Aides et primes à l’achat
Compte tenu du prix d’achat relativement cher des voitures électriques, l’État a mis en place des dispositifs d’aide afin d’inciter les Français à prioriser l’acquisition des véhicules hybrides rechargeables ou électriques. Ces soutiens sont le bonus écologique, les aides financières provenant des collectivités locales pour l’éco-mobilité et la prime à la conversion. L’obtention de ces supports est soumise à des conditions.
Néanmoins, ces mesures évoluent chaque année, raison pour laquelle les usagers doivent toujours s’informer auprès des administrations compétentes pour vérifier leur éligibilité. En 2024 par exemple, le bilan carbone lors de la conception des roulants électriques est considéré. Il s’agit de l’éco-score qui doit être supérieur à 60/80 pour prétendre aux aides. Les usagers peuvent trouver les précisions concernant le score environnemental sur le site de l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Par ailleurs, les autres éléments vérifiés sont le prix d’achat inférieur à 47 000 € (sans les options) et le poids ne dépassant pas les 2,4 tonnes.
Impact de la revente sur le budget global
Pour une même durée d’utilisation, les véhicules thermiques se déprécient plus que les modèles électriques. Par exemple, trois ans après leur première mise en circulation, leur valeur diminue de 40 % environ, alors que celle des voitures propres est seulement réduite de 20 % à peu près. Leur performance étant toujours maintenue, leur coût à la revente est beaucoup plus élevé par rapport au prix des automobiles traditionnelles d’occasion. Ainsi, les propriétaires récupèrent une partie importante de l’argent investi dans l’achat.
Budget d’utilisation : essence vs électricité
Contrairement au prix d’achat élevé du véhicule électrique, son budget de fonctionnement semble plus intéressant, essentiellement en matière d’énergie. Effectivement, la recharge est moins chère comparée au coût du carburant fossile.
Coût au kilomètre selon le type d’énergie
La consommation dépend de la motorisation et de l’ensemble du système. Elle n’est pas similaire pour les autos de la même catégorie. Pour avoir une idée de la dépense à prévoir en énergie, une voiture thermique a besoin d’environ 6 € à 9 € de carburant pour parcourir 100 km. Ces valeurs sont données à titre indicatif, compte tenu des fluctuations du prix du kWh (selon le moment et la borne de recharge) et du litre à la pompe.
Quant au véhicule électrique, la recharge nécessaire pour effectuer la même distance est évaluée à 2 € à 3 € lorsque la batterie est branchée sur un réseau au tarif réglementé en France. Le prix est réduit en heures creuses, les usagers peuvent alors en profiter pour minimiser leur dépense en énergie.
Comparatif des frais de carburant sur 5 ans
La rentabilité d’une voiture électrique est évaluée sur le long terme, en tenant compte du kilométrage annuel. Dans tous les cas, les frais d’énergie des véhicules propres sont deux fois, voire trois fois, moins que les dépenses à prévoir en carburant pour les modèles thermiques sur une période de cinq ans.
Est-ce vraiment rentable de rouler en voiture électrique ?
Les dépenses de fonctionnement doivent être prises en compte pour avoir une idée de la rentabilité d’une automobile. La comparaison entre la voiture thermique et le véhicule électrique permet de confirmer que le modèle propre est un investissement rentable sur le long terme. Des économies substantielles recouvrent les dépenses initiales après les années d’utilisation.
- Nul besoin de changer des pièces mécaniques importantes ni de faire des vidanges, ce qui réduit considérablement les frais d’entretien.
- La recharge électrique est plus abordable par rapport au plein de carburant.
- Les assureurs sont plutôt favorables aux automobiles propres. Les cotisations sont intéressantes comparées à celles des autos classiques. Toutefois, les modèles classés haut de gamme font parfois l’objet d’une police d’assurance plus coûteuse.
L’autonomie : un facteur décisif
Le choix d’un est motivé par plusieurs critères, dont l’autonomie lorsqu’il est question de voiture électrique. Plus la batterie tient des heures, mieux l’auto est capable de parcourir davantage de kilomètres, sans besoin de recharge.
Distance maximale en conditions réelles
En conditions réelles, les véhicules électriques arrivent à parcourir 100 km à 600 km. La distance maximale qu’ils sont à même d’effectuer dépend de la batterie et de la consommation. Généralement, les citadines sont moins puissantes que les berlines et les SUV. L’autonomie des premières est autour de 100 km, ce qui n’est pas le cas des modèles performants. Certains constructeurs suggèrent même des voitures propres pouvant rouler sur 700 km avant d’être rechargées.
Solutions de recharge disponibles
Les utilisateurs d’auto électrique disposent de plusieurs moyens pour faire le plein de leur batterie. En effet, des bornes de recharge publiques et privées existent et les conducteurs peuvent s’y approvisionner. Les usagers ont la possibilité de brancher leur batterie :
- à leur domicile ;
- sur une aire d’autoroute ;
- au stationnement des grandes surfaces ;
- chez un concessionnaire ;
- sur les bornes publiques ;
- à leur lieu de travail.
Entretien et maintenance : quelles différences ?
Les personnes qui n’ont pas des connaissances techniques ont tendance à confondre ces deux termes. Pourtant dans la pratique, les interventions effectuées sont bien différentes.
L’entretien consiste à corriger, à contrôler et à prévenir les éventuels problèmes. Cette action proactive est surtout préconisée en cas de signes de détérioration. Les travaux sont définis, planifiés et listés dans un cahier des charges. L’objectif est de préserver le bon fonctionnement des véhicules.
La maintenance inclut les vérifications régulières et d’autres travaux préconisés par la marque afin d’optimiser l’auto. Les interventions sont spécialisées et se rapportent :
- aux actions destinées à prolonger la durée de vie de la voiture ;
- aux réparations complexes ;
- aux ajustements ;
- aux inspections approfondies.
Les pannes sont rares et les performances de l’automobile préservée.
L’assurance : des écarts significatifs
A priori, une différence importante existe entre les cotisations à payer pour assurer les deux types de véhicules. Les compagnies ont tendance à privilégier les voitures électriques pour de nombreuses raisons, mais surtout pour les risques moindres par rapport aux modèles thermiques. L’exonération de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions d’assurance) accordée par l’État confère la réduction des primes payées par les nouveaux acquéreurs d’automobiles électriques.
Impact environnemental et émissions de CO2
La politique de transition énergétique vise à favoriser l’usage des véhicules électriques grâce à leur caractère écologique vanté depuis des décennies. Leur impact positif sur l’environnement se mesure par leur empreinte carbone lors de la fabrication, de l’utilisation et de traitement en fin de vie.
La conception de la batterie est le point faible des modèles électriques, car selon l’ADEME, ils dégagent 50 % de plus de Co2 dans l’atmosphère que les voitures thermiques. L’utilisation de grandes quantités de terres rares, dont l’extraction requiert de gros moyens qui polluent l’environnement, est également à prendre en compte. À ce stade, ces autos polluent grandement l’environnement.
Néanmoins, ce bilan change de l’utilisation de ces roulants. Particulièrement dans l’Hexagone, l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire sont exploitées dans la production d’électricité qui va servir lors de la recharge. En plus de ces ressources, leur émission de particules fines est réduite comparée à celle des automobiles thermiques.
Le recyclage des batteries est encore au stade de 50 %, mais dans les prochaines années, avec les recherches et développements menés par les experts, ce taux évoluera certainement pour atteindre les 80 %, voire 90 %.
En somme, les véhicules électriques sont vraiment plus écologiques que les voitures thermiques. Sur les trois phases de leur cycle de vie, les modèles considérés propres produisent environ deux à cinq fois moins de gaz carbonique.
Confort et performances au quotidien
Les voitures électriques sont plus agréables à conduire, grâce à leur fluidité et au silence de leur moteur. Cependant, le conducteur doit programmer la recharge selon l’autonomie de son véhicule, lorsqu’il prévoit de parcourir un long trajet. La performance des modèles électriques se concentre sur l’excellence de sa réactivité et la rapidité de l’accélération.
Quel type de véhicule choisir selon vos besoins ?
Le choix relève uniquement des besoins de l’utilisateur. Toutefois, son engagement environnemental, l’usage de la voiture, l’accessibilité à la recharge et le budget ont une influence sur la sélection du type à privilégier. Une automobile électrique légère et de petite taille ne consomme pas trop d’énergie.